Les amis Nick Claes (35 ans) et Jean-Philippe Haddad (33 ans) unissent leurs forces depuis quatre ans pour faire connaître leur entreprise NCM à Booischot. En plus de leur parcours commun en mécanique, ils sont tous les deux des entrepreneurs passionnés; c’est en quelque sorte la combinaison parfaite. Nous leur avons rendu visite au milieu de leur déménagement dans leurs nouveaux bâtiments, en diagonale en face de l’ancien site.
GreenTechPower: ‘Comment est né NCM?’
Jean-Philippe Haddad: ‘Il y a sept ans, Nick a démarré l’entreprise en tant qu’activité secondaire avec l’achat et la réparation d’une mini-pelle dans son jardin. Par la suite, les services ont été étendus à l’assistance technique et au dépannage pour les personnes de la région. Parallèlement, il continue d’acheter, de réparer et de vendre de temps en temps de jeunes occasions. Le travail n’a cessé de s’accumuler, tout comme la motivation de Nick, c’est pourquoi il en a fait son activité principale.’
‘NCM a été fondée à l’origine dans le but de vendre des machines et d’offrir le service approprié. L’entreprise marchait bien et avait besoin de plus d’espace pour se développer, alors Nick a acheté un bâtiment. C’est là qu’il a ouvert son atelier. Les machines qui avaient été achetées mais qui n’ont pas été revendues immédiatement ont été ensuite utilisées pour la location. De cette façon, les machines ont également continué à fonctionner et ont également généré de l’argent. Pour l’instant, nous sommes toujours à cet endroit avec la location, ainsi que l’entretien et la réparation des machines de location. Par la suite, Nick a recruté un vendeur et est devenu revendeur pour les marques Takeuchi et Knikmops. Cela a boosté les activités.’
GTP: ‘Quel est votre parcours?’
Jean-Philippe: ‘Nous avons tous les deux obtenu un diplôme d’études supérieures en électromécanique. Dans mes emplois précédents, je me suis toujours concentré davantage sur la ‘vente’ de la technologie alors que Nick bricolait davantage et qu’il est techniquement plus compétent. Il y a quatre ans, j’ai racheté l’entreprise et ensemble, nous avons grandi. Notre entreprise compte entretemps 12 collaborateurs.’
Une mécanique bien rodée
Nick et Jean-Philippe sont bien à l’écoute l’un de l’autre. Nick gère principalement les aspects techniques depuis l’atelier, Jean-Philippe coordonne la location et ils s’occupent ensemble des ventes. Cette combinaison assure un bon équilibre dans la collaboration. Mettre une structure correcte en place reste très important. La croissance crée tout simplement des problèmes. Le duo a donc choisi d’être guidé dès le début. Ils ont commencé le suivi à la fin de l’année dernière et ils supposent que s’ils peuvent continuer comme ça, des résultats encore meilleurs suivront. Tout est un processus d’apprentissage, bien sûr. Ils ont chacun une très bonne relation avec l’autre, ce qui signifie qu’ils peuvent toujours résoudre les discussions de manière professionnelle. Etre capable et oser se parler est la clé du succès.
GTP: ‘Pourquoi avoir choisi Knikmops et Takeuchi?’
Jean-Philippe: ‘Il s’agit toutes deux de marques de premier plan de haute qualité dans le segment supérieur de leur catégorie de produits. Knikmops est aussi une marque belge, de très bonne qualité, qui conserve sa valeur et on le voit également chez Takeuchi. Si vous cherchez des occasions, elles sont impossibles à trouver et celles que vous pouvez trouver sont très chères. On reconnaît une machine de bonne qualité à sa valeur résiduelle sur le marché de l’occasion.’
‘Le slogan ‘Don’t be gentle, it’s a rental’ est très approprié pour les Knikmops car ces machines sont très robustes. Les deux marques sont des marques A de haute qualité, tout comme nos machines de location telles que Manitou, etc., ce qui nous permet de garantir la qualité globale de l’offre à nos clients. Bien sûr, nous regardons aussi autour de nous d’autres marques. Nous espérons pouvoir vendre des grues Liebherr un jour, sur le long terme. Ou du moins de commencer par un point de service. Notre gamme de grues va jusqu’à 15 tonnes, ce qui signifie qu’il y a encore tout un marché ouvert. Il y a certainement une
demande pour cela ici dans la région.’
‘Davantage de machines, davantage de travail et davantage de croissance.’
Le service fait tout
Jean-Philippe: ‘Même en cas de panne d’une machine, nous veillons à ce que les clients soient dépannés avec une autre machine de notre flotte de location afin qu’ils puissent continuer à travailler. N’importe qui peut vendre une machine, mais ce n’est qu’en cas de problème que l’on voit ce qu’est un vrai service. En fin de compte, les clients qui veulent une certaine machine viennent d’office chez nous, mais également grâce au service que nous offrons. Nous travaillons également sur une relation de confiance avec nos clients.’
Un parc de machines récentes
Jean-Philippe: ‘Nous essayons de proposer un parc de machines récentes. La location fait vendre. Il vous sera rapidement demandé de faire un devis s’ils aiment la machine. Vous pouvez faire des démonstrations, mais si vous laissez les clients tester les machines dans leur propre domaine, vous êtes encore plus convaincant. Peut-être que nous sommes un peu plus chers avec nos marques que les autres, mais nous offrons également un meilleur service. Quelque chose que nous voulons étendre à toute notre entreprise.’
La location, la vente et le service
Jean-Philippe: ‘Nous avons aujourd’hui trois départements: la location, la vente et le service. Cette combinaison harmonieuse nous a permis de grandir fortement. Au cours des deux dernières années, nous avons travaillé très dur pour développer notre département location. Le nouvel atelier a été agrandi pour servir à la fois les clients de la location et nos autres clients.’
Un nouveau bâtiment, de nouvelles opportunités Jean-Philippe: ‘Bientôt, nous déménagerons dans le nouveau bâtiment avec toute l’équipe. Entretemps, nous aménageons lentement le
nouveau showroom, afin que les ventes et le reste de la gestion
quotidienne puissent se dérouler depuis le nouveau bâtiment. Nous allons également conserver l’ancien bâtiment car c’est un emplacement idéal de haut niveau. Celui-ci servira principalement de stockage, d’espace de démonstration et de stockage pour les machines d’occasion qui sont en vente. Entre-temps, nous avons déjà installé des néons sur la nouvelle façade et d’autres choses seront mises en place afin que le nouveau bâtiment se démarque davantage.’
Les ambitions pour l’avenir
Jean-Philippe: ‘Nous voulons certainement nous développer, mais pas au point d’avoir à peine une prise sur l’entreprise ou de devenir complètement dépendants d’elle. Nous avons choisi de nous concentrer sur le matériel roulant tel que les chargeuses sur pneus, les chariots élévateurs, les nacelles, les pelles…. Donc, pas de petits équipements
tels que des tronçonneuses et autres. Les machines que nous louons actuellement sont des produits de niche qui nécessitent l’attention nécessaire. Donc, pour le moment, nous ne proposons que la vente de machines neuves Takeuchi et Knikmops. Si les clients veulent vraiment une marque précise, nous leur fournirons bien sûr une assistance technique.’
Un marché en mutation
Jean-Philippe: ‘L’avant et l’après corona sont un monde de différence. Nous l’avons remarqué chez tout le monde dans le secteur. Les clients freinent pour acheter quelque chose. Ils sont devenus plus prudents, mais cela signifie qu’ils sont plus susceptibles de louer quelque chose parce qu’il y a une incertitude en termes d’investissement. D’autres permis sont à nouveau approuvés, de sorte que tout se remet sur les rails. Nous sommes également présents dans différents secteurs, donc l’un compense l’autre. Cela donne aussi une certaine sécurité si vous savez qu’il y a toujours des revenus.’
Surfer sur les vagues
Jean-Philippe: ‘Nous continuons à nous développer de manière maîtrisée et nous avons aujourd’hui environ 250 à 260 machines en location. Nous voulons croître chaque année, mais pas à la vitesse que nous connaissons actuellement. En ce moment, nous sommes aussi dans une sorte de transition d’un bâtiment à un autre, la gestion quotidienne,
… C’est un peu un casse-tête, mais nous sommes également guidés par un coach expérimenté pour cette transition.’
Croître avec des pénuries de personnel?
Jean-Philippe: ‘Heureusement, nous n’avons pas beaucoup de problèmes avec ça. Par exemple, nous avons eu deux stagiaires que nous avons maintenant embauchés sur une base permanente. Mais nous avons aussi des profils expérimentés qui savent bien gérer les choses et tout orienter dans la bonne direction. Nous travaillons généralement avec une équipe jeune. Vous devez aussi être capable de garder de bonnes personnes. Mais je suis convaincu que si vous les payez correctement et que vous êtes simplement bons pour eux, alors vous n’avez rien à craindre.’
L’évolution numérique
Jean-Philippe: ‘Au cours des deux dernières années, nous avons beaucoup investi dans les réseaux sociaux. Nous venons de recruter quelqu’un qui gère le site internet, les canaux de médias sociaux et qui crée le catalogue. Nous investissons dans une publicité très ciblée auprès de certaines zones ou de certains groupes cibles. Ce qui est difficile, c’est qu’on ne peut pas toujours mesurer le résultat. Vous obtenez certains clics, mais c’est et reste une plateforme. Nous pouvons certainement en tirer le meilleur parti. Nous sous-traitons également en partie l’aspect numérique à une agence. Vous devez vraiment savoir ce que vous faites dans cette affaire. Nous préférons garder tant que possible ces tâches en interne.’
Se concentrer sur la notoriété de la marque est et reste très important! Il faut aussi avoir un bon planning car chaque saison il y a aussi une machine différente qu’il faut mettre en avant. Je suis heureux de pouvoir maintenant externaliser cela. De plus, vous pouvez également nous trouver sur deux salons. Pendant Matexpo, le plus grand salon professionnel, nous sommes chez Takeuchi et Knikmops. En novembre, nous avons également organisé notre propre événement client avec de la bière et des hamburgers… Le moment de réseautage idéal. Les clients sont venus ici une fois. Chaque année, nous voulons offrir un moment intérieur similaire, mais pas toujours sous la même forme. Nous pouvons également parrainer un événement local ou participer à un endroit où beaucoup de gens viennent. Mais la meilleure publicité reste celle des clients qui arrivent grâce à d’autres clients.’
GTP: ‘Voyez-vous également une évolution vers les machines électriques sur le marché professionnel?’
Jean-Philippe: ‘Knikmops et Takeuchi ont tous deux des machines électriques. Dans le secteur de l’événementiel, où nous sommes également actifs, cette demande est déjà là. Je pense que cela n’ira pas aussi vite que prévu. Les prix sont beaucoup plus élevés. Si vous regardez nos voisins du nord, ce choix a d’abord été imposé, avant de faire marche arrière après les élections.’
‘En tant qu’entreprise, nous avons également examiné les situations possibles qui se produiraient sur le marché. On pensait qu’un grand virage se serait opéré au bout de 3 à 4 ans, mais ça prend plus de temps… Louer une machine électrique et la recharger ensuite avec un générateur diesel? Un peu absurde. Nous avons demandé à nos mécaniciens de suivre une formation supplémentaire pour cela, car même aujourd’hui, il s’agit plus de programmation que de bricolage efficace. Nous nous sommes déjà développés dans ce domaine. Nous avons déjà quelques machines comme les chariots élévateurs qui nécessitent plus de programme qu’une machine diesel ou essence. Je crois que cette obligation viendra. Mais là où les clients sont sur des sites différents, nous remarquons qu’il n’y a pas encore de place pour que tout fonctionne électriquement. Notre client final n’est pas prêt pour cela pour le moment.’
Investir dans l’immobilier
Jean-Philippe: ‘Nous avons racheté le nouveau bâtiment il y a des années après la faillite d’une grande entreprise. Nous l’avons ensuite divisé en différentes unités et l’avons loué à d’autres entrepreneurs. Nous avons maintenant fusionné certaines unités parce que nous allions emménager nous-mêmes dans le bâtiment. La plupart des entreprises se heurtent au fait qu’elles ne peuvent pas se développer, mais pour nous, ce n’est pas un problème. C’est un risque de devenir soudainement beaucoup plus grand, peut-être un pas trop vite, mais pour nous, ça faisait du bien. Notre permis a également été accordé récemment, alors nous sommes vraiment sur la bonne voie.’
GTP: ‘D’autres investissements sont-ils prévus?’
Jean-Philippe: ‘Dans nos nouveaux locaux, nous avons mis en place une salle de cours où différents partenaires dispenseront des formations telles que le code 95 et des certificats pour l’utilisation des machines. Nous y avons déjà donné quelques formations et elles ont été accueillies avec enthousiasme. Bien sûr, nous voulons nous développer davantage avec de nouvelles marques au sein de notre propre segment si l’occasion se présente, mais nous donnons toujours la priorité à l’optimisation structurelle de l’entreprise si nécessaire. Nous avons également choisi de ne pas conclure de contrats fixes avec nos fournisseurs. En tant que concessionnaire, nous avons ainsi la liberté de décider à tout moment sur la base de nos propres constatations, au lieu de devoir nous conformer à des accords imposés unilatéralement. Nous avons de la concurrence comme tout le monde, mais nous faisons surtout ce que nous estimons le mieux.’
‘Des collaborations saines sont très importantes pour nous. Dans des périodes moins évidentes, de nombreux entrepreneurs ont la réaction de panique rapidement, ce qui conduit souvent à de mauvais choix. Nous avons toujours été fidèles à nos marques. Nous aidons à trouver des solutions avec lesquelles les deux parties se sentent à l’aise. S’il y a un excès de stock chez le fabricant, vous devez souvent le payer en tant que revendeur et c’est exactement ce que nous voulions éviter. Nos partenaires savent ce qu’ils peuvent attendre de nous et vice versa. Nous tenons toujours parole.’
Les événements
Jean-Philippe: ‘En plus de la location aux entreprises du secteur de la construction et des espaces verts, nous nous sommes également spécialisés dans la location pour l’organisation d’événements. Ces dernières années, nous avons déjà constitué un solide portefeuille de clients. Pendant les congés du bâtiment, nous avions remarqué que la location était un peu plus calme et qu’il y avait de nombreuses machines au travail dans diverses prairies et lieux d’événements à ce moment-là. Nous voulons également investir davantage dans des machines telles que des gators, des nacelles élévatrices, des chariots télescopiques, etc. Nous sommes très curieux de savoir où cela nous mènera.’