Jeroen Galle développe avec passion sa propre entreprise de mécanisation, où le contact personnel et la qualité sont au centre des attentions. Avec une petite équipe et quelques marques fortes, il apporte des solutions sur mesure pour les particuliers et les professionnels. Cet article vous fait découvrir son histoire de croissance, de défis et de projets futurs.
Greentechpower: ‘Comment avez-vous débuté?’
Jeroen Galle: ‘Dès l’enfance, il est devenu très vite évident que je voulais vraiment faire quelque chose avec les machines. Mon père avait son propre garage, où je bricolais aussi des machines, des vélos et des voitures. Disons simplement que c’est là que tout a commencé. Après mon stage de fin d’études en gestion des espaces verts dans une haute école, j’ai immédiatement commencé à travailler en tant qu’entrepreneur de jardin et constructeur de piscines. Petit à petit, j’ai ensuite commencé à réparer des machines, d’abord pour un patron; plus tard aussi pour des connaissances et des amis. Je me suis régulièrement formé et j’ai finalement fait le choix de me lancer à fond dans la mécanisation. C’est ainsi que tout a commencé, au départ en tant qu’indépendant complémentaire, et ensuite bien vite en tant qu’occupation à temps plein.’
Et la crise du coronavirus est arrivée…
Jeroen: ‘En 2021, le coronavirus a joué un rôle majeur dans ma décision de me mettre à mon compte à plein temps. En raison des déplacements limités, j’étais souvent à la maison, ce qui m’a donné l’espace nécessaire pour créer ma propre entreprise. Il suffit d’oser franchir le pas à un certain point, sans se demander s’il y aura assez de travail. Et cela s’est bien terminé. J’ai eu la chance de trouver un bâtiment avec une habitation et un emplacement stratégique, où je peux grandir à mon rythme.’
GTP: ‘Avez-vous fait des études dans cette spécialisation?’
Jeroen: ‘En secondaires, j’ai étudié les sciences industrielles, avec une spécialisation en mathématiques et en mécanique. Ensuite, j’ai commencé à étudier la gestion des espaces verts, car j’aimais travailler dans les jardins. Cette formation était assez large et offre de nombreuses possibilités d’emploi par la suite. Après mon stage, j’ai immédiatement commencé à travailler dans la même entreprise de stage. A un certain moment, je suis devenu en partie responsable de l’aménagement paysager et des piscines. C’était très fascinant, mais j’ai remarqué que j’étais plus attiré par les machines de mon employeur. Là-bas, j’avais moi-même beaucoup de responsabilités, ce que j’aimais, et j’avais le droit de faire les choses à ma façon. Plus tard, j’ai travaillé pendant quelques années dans une entreprise qui se concentrait uniquement sur l’entretien et la réparation de machines. C’était très instructif et cela m’a donné de solides connaissances de base.’’
GTP: ‘Travaillez-vous avec votre compagne?’
Jeroen: ‘Non, elle a son propre travail, mais elle me soutient en prenant en charge plus de tâches au sein de notre famille. Derrière chaque homme fort se cache une femme forte – et vice versa, bien sûr. Il est important de maintenir cet équilibre entre le travail et la famille. Au cours des premières années de l’entreprise, nous n’avions presque pas le temps de partir en vacances en famille.’
Une petite équipe
Jeroen: ‘Nous travaillons avec une équipe plus petite, et c’est ce qui est le plus agréable pour moi. Il y a quelqu’un en permanence dans l’atelier, et un autre collaborateur est particulièrement polyvalent. Cela procure
tranquillité d’esprit et flexibilité. Si quelqu’un est malade ou part en vacances, nous pouvons nous occuper du reste parfaitement ensemble. La charge de travail est étroitement liée au nombre de collaborateurs. Surtout, cela doit rester réalisable, sans que les clients ou le personnel n’en souffrent. Tant que nous pouvons continuer à tout gérer à trois et que tout le monde est content, cela fonctionne bien de cette façon.’
Grandir de manière équilibrée
Jeroen: ‘Il est particulièrement important maintenant que tout continue à se dérouler sans problème et que les clients soient aidés sans problèmes. Bien sûr, ce serait bien si mes enfants reprenaient l’entreprise plus tard, mais le plus important est qu’ils fassent ce qu’ils aiment faire. Je suis heureux que mon fils de quatre ans s’intéresse déjà beaucoup à ce que je fais.’
Le bouche-à-oreille fonctionne
Jeroen: ‘Le bouche à oreille fait vraiment beaucoup, tout comme notre emplacement. Nous avons la chance d’être proches de la sortie E40 de Gistel. Pendant les rénovations, nous avons accroché une grande banderole avec le message: ‘Bientôt ici…’ Et cela a clairement suscité la curiosité de beaucoup de gens. Depuis 2023, nous sommes également un partenaire officiel de Stihl, ce dont nous sommes extrêmement fiers et qui a été le facteur décisif pour nous d’adapter également le magasin. Quand j’étais petit, je rêvais de devenir un revendeur Stihl avec ma propre boutique. C’est un peu étrange que ce soit maintenant une réalité et cela me rend secrètement fier de moi. Travailler dur et se battre pour quelque chose est parfois payant.’
‘La satisfaction des clients est la chose la plus importante pour moi. Parce que nous effectuons les réparations avec soin, on nous demande souvent si nous pouvons également réparer d’autres machines, en particulier les plus grandes. Nous veillons également à ce que les professionnels puissent toujours continuer à travailler, même si leur machine tombe en panne. Ce sont précisément ces clients qui achètent les machines les plus grandes et les plus chères, ils doivent donc toujours pouvoir profiter d’un service optimal.’
Miser fortement sur internet
Jeroen: ‘Je remarque que l’ère numérique prend également de plus en plus d’importance dans notre secteur. J’essaie de répondre à cela, mais il faut que cela reste faisable et ne prenne pas trop de temps. Avant la saison, nous envoyons un e-mail pour l’entretien hivernal, afin que nous puissions également remplir l’agenda pendant ces mois. Notre site internet n’est actuellement pas complètement à jour, mais nous y travaillons. Il y aura même un show-room Stihl en ligne sur notre propre site internet et un catalogue de location afin de pouvoir réserver. Il est ainsi encore plus facile pour les clients de découvrir nos produits et services. Bien sûr, il faut évoluer avec son temps. Et un client satisfait permet d’attirer de nouveaux clients.’
La location
Jeroen: ‘Nous avons rapidement ajouté un département de location à notre gamme. Cela nous permet de dépanner immédiatement nos clients et de proposer des machines d’occasion jeunes avec une garantie. Nous regardons attentivement à qui nous donnons les machines et travaillons donc avec des personnes fiables que nous connaissons. Une approche différente de celle des grandes sociétés de location. Les locations sont très saisonnières et coïncident souvent avec les ventes. En fin de compte, c’est aussi un premier moment de contact qui peut conduire à une vente ultérieure.’
Se concentrer sur certaines marques
Jeroen: ‘En tant que revendeur, nous avons pensé qu’il était important de se concentrer sur quelques marques fortes que nous soutenons pleinement et non sur toute une gamme de marques différentes. Nous avons donc délibérément choisi un nombre limité de partenaires. En plus de Stihl, nous avons également des partenariats avec Jo Beau, Grillo, Aspen, Silky, Först, Grillo et Bobcat. Nous avons établi un lien très fort avec Bobcat. J’attache une grande importance aux marques loyales et fortes. Nous avons récemment ajouté ‘Relly’ à notre gamme de chargeurs articulés. Cette marque peut facilement rivaliser avec la forte concurrence dans son segment car c’est une machine fiable, solide et robuste.’
‘Une marque doit d’abord me convaincre personnellement à 100 % avant que je ne fasse affaire avec elle et il doit y avoir de l’espace pour respirer dans les commandes. J’aime aussi chercher plus spécifiquement les marques et les machines. Plus votre offre est unique, plus vous pouvez vous distinguer des autres collègues. De plus, je recherche également des machines qui peuvent être utilisées de manière multifonctionnelle.’
La machine la mieux adaptée pour le client
Jeroen: ‘Pour moi, il est important que le client achète la bonne machine. Parfois, vous recevez une demande et après avoir posé d’autres questions, vous remarquez qu’ils peuvent mieux faire le travail avec une machine plus légère ou plus lourde. J’en informe toujours le client.’
Les réparations et l’avenir
Jeroen: ‘Pour l’outillage à main, nous remarquons que près de 60 % des machines vendues fonctionnent sur batteries, bien que des machines à essence soient encore utilisées. La réparation des machines à deux temps pourrait devenir une profession en manque de main d’oeuvre à l’avenir. Les jeunes qui quittent l’école n’ont souvent pas reçu la formation adéquate, ce qui augmentera la demande pour des techniciens de ce type.’
‘Avec des machines plus grandes telles que les mini-pelles ou les chargeuses articulées, les gens sont fortement attachés aux moteurs thermiques, ce qui est une bonne nouvelle pour nous en tant que concessionnaire. Il se passera beaucoup de choses dans le domaine des machines dans les années à venir, notamment avec l’émergence de modèles électriques en combinaison avec des moteurs traditionnels. Nous suivons de près ces développements. Par exemple, nous vendons des machines qui sont en location depuis environ un an, après quoi nous les proposons en tant qu’occasion de haute qualité. Cela fonctionne particulièrement bien avec les moteurs thermique en raison de leur valeur résiduelle et de leur prix d’achat. Nous constatons également une grande différence avec nos voisins du nord, où les subventions sont fortement augmentées pour soutenir les entrepreneurs dans l’achat de machines sur batteries. Il reste important de se faire sa propre opinion, de rester attentif et de garder un œil sur tout.’
‘Nous avons récemment suivi un certain nombre de formations commerciales, où nous avons été confrontés à de nouvelles règles plus strictes qui ne sont pas toujours motivantes pour l’entrepreneuriat. Cela souligne à quel point il est important pour le secteur de travailler ensemble et de rester fort. Il est donc plus important de travailler avec des collègues plutôt que de se faire concurrence.’
Ses propres créations et l’avenir
Jeroen: ‘Nous aimons créer de nouvelles choses et parfois développer des solutions sur mesure pour le secteur de la construction. Nous essayons également d’avoir autant d’outillage que possible en interne pour nos réparations. Par exemple, nous avons récemment investi dans une table de soudure où nous faisons des dessins via l’ordinateur, les dessinons et les découpons nous-mêmes. Par exemple, un client voulait un attelage de remorque sur mesure que nous avons fabriqué nous-mêmes – un peu de bricolage pour les utilisateurs avancés (rires). Les défis sont les bienvenus, et l’objectif est de devenir meilleur et plus fort. Avec le temps, je veux chercher un nouvel emplacement pour me développer davantage. Un endroit dans un parc industriel ne m’attire pas tout de suite, car nous
avons maintenant le luxe de vivre à côté de l’entreprise…’ ■