Bart Dullekens et Yaro Dedobbeleer sont techniciens chez Van Sinay

29 septembre 2025

A travers cette rubrique, nous voulons faire évoluer l’image de défaitisme du secteur des parcs et jardins qui ne trouve pas de personnel, ou des travailleurs qui viennent s’y former avant de chercher du boulot dans un autre secteur. Cette fois-ci, nous vous présentons pas un mais bien deux collègues: Bart Dullekens et Yaro Dedobbeleer, qui sont techniciens chez le concessionnaire Van Sinay à Herne. Bart s’est spécialisé dans les robots de tonte, tandis que Yaro intervient tant sur des tondeuses à siège que sur de plus grandes machines (agricoles). 

GreenTechPower: ‘Bart & Yaro, en quoi consiste votre boulot?’

Bart Dullekens: ‘Je m’occupe de l’installation et de la réparation de robots de tonte. Pendant les mois d’été, il s’agit principalement de l’installation et de la détection des pannes, tandis qu’en hiver, je suis occupé à plein-temps par les entretiens.’

Yaro Dedobbeleer: ‘En tant que collaborateur polyvalent, je m’occupe principalement de la réparation et de l’entretien de machines agricoles et horticoles. Mon éventail de tâches est assez large et c’est ce qui le rend fascinant. Il n’y a pas deux jours identiques et, grâce à la large gamme de machines, j’apprends encore tous les jours.’

GTP: ‘Pourquoi avoir choisi ce boulot?’

Yaro: ‘Mes parents ont une ferme et depuis mon plus jeune âge, j’ai toujours aimé travailler sur des machines, détecter les pannes, etc… j’ai rapidement su ce que je voulais faire, et après mes études, je me suis donc lancé dans ce secteur.’

Bart: ‘Les robots de tonte continuent d’évoluer à un rythme soutenu. Il suffit de penser au guidage gps qui remplace peu à peu les anciens fils périmétriques un peu partout. Ces évolutions rendent ce travail amusant et stimulant. Cela reste super intéressant de continuer à apprendre et à découvrir de nouvelles choses. De cette façon, la routine n’existe pas dans notre métier.’

GTP: ‘Quels sont les aspects les plus chouettes de votre boulot?’

Bart: ‘En ce qui me concerne, il s’agit principalement de chercher des solutions: détecter les erreurs et les résoudre. Sur les robots, cela concerne principalement l’électronique, il n’y a plus beaucoup de mécanique à proprement dit. Chaque robot qui vient ici pour une réparation est un défi distinct. De plus, il est passionnant de continuer à suivre les formations du constructeur et de devenir ainsi de plus en plus un spécialiste dans le domaine.’

Yaro: ‘Pour moi, le plus chouette reste un dépannage en déplacement. Il faut alors vraiment se débrouiller avec les moyens du bord! J’adore ce défi ou cette excitation… allons- nous être en mesure de résoudre le problème ou pas. En général, je trouve les réparations beaucoup plus amusantes que, par exemple, l’entretien régulier où tout est prévisible et où il faut répéter en permanence les mêmes gestes.’

GTP: ‘Et les moins chouettes?’

Yaro: ‘Comme je l’ai mentionné plus haut, l’entretien classique est un travail trop monotone pour moi. Ce n’est pas un problème en soi, tant que ce n’est pas tous les jours. De plus, les clients attendent parfois de nous que nous fassions des miracles, alors que ce n’est bien sûr pas toujours possible.’

Bart: ‘Parfois, le problème ne peut pas être détecté directement sur un robot de tonte. Si la charge de travail est un peu plus élevée, vous travaillez sous tension et les clients ne le comprennent pas toujours. Pendant les mois d’hiver, beaucoup de robots de tonte viennent pour l’entretien et il y a aussi beaucoup à faire pour que tout soit prêt au printemps, mais cela fait partie de mon travail.’

GTP: ‘Que feriez-vous si vous n’étiez pas employés dans le secteur des parcs et jardins?’

Bart: ‘Auparavant, j’étais vendeur de machines pour les parcs et jardins. Je pense que je redeviendrais vendeur de machines, mais en dehors du secteur des espaces verts, afin de découvrir de nouveaux horizons.’

Yaro: ‘Je serais très probablement au volant d’une machine, comme un bulldozer ou une grue. J’aime beaucoup conduire des machines et je pense que je trouverais une occupation de cette façon.’

GTP: ‘Quel est votre plus grand rêve?’

Yaro: ‘Sur le long terme, je rêve de gérer mon propre atelier, de vendre des machines et de fournir ensuite le service nécessaire. Ce ne sera pas pour un avenir proche, mais je pense que ce serait une belle perspective d’évoluer davantage dans le secteur par la suite.’

Bart: ‘Pour être honnête, je ne sais pas. Je serais particulièrement heureux de pouvoir continuer à travailler comme je le fais maintenant. J’aime beaucoup faire ce métier, j’ai trouvé ma place ici et l’ambiance entre collègues est très bonne… que demander de plus?’

GTP: ‘Que conseilleriez-vous à d’autres qui veulent commencer ou se perfectionner dans le secteur?’

Bart: ‘Je pense qu’il est particulièrement important de suivre de près les innovations et d’apprendre à connaître les nouveautés. Sinon, vous êtes très vite dépassé. D’autre part, les cours de formation en ligne des constructeurs permettent de se tenir un peu plus facilement au courant des derniers développements. Enfin, il est important d’avoir beaucoup de patience avec (certains) clients. Mais cela s’apprend en cours de route.’

Yaro: ‘Dans notre secteur, tout d’abord, il y a la sécurité de l’emploi. De plus, il faut aussi se rendre compte qu’on n’apprend pas tout à l’école. Vous accumulez de l’expérience en travaillant. Il est donc important d’avoir soif d’apprendre et aussi de ne pas avoir peur de se retrousser les manches. Mais le message le plus important est de continuer à apprendre afin d’évoluer davantage au sein de la profession de cette manière.’

 

Aussi intéressant pour vous