Angelique Moonen entretient les espaces verts chez Krinkels Greencare

6 novembre 2020

A travers cette rubrique, nous voulons faire évoluer l’image de défaitisme du secteur des parcs et jardins qui ne trouve pas de personnel, ou des travailleurs qui viennent s’y former avant de chercher du boulot dans un autre secteur. Cette fois-ci, nous vous présentons Angelique Moonen, qui travaille pour Krinkels Greencare et pour son compte […]

A travers cette rubrique, nous voulons faire évoluer l’image de défaitisme du secteur des parcs et jardins qui ne trouve pas de personnel, ou des travailleurs qui viennent s’y former avant de chercher du boulot dans un autre secteur. Cette fois-ci, nous vous présentons Angelique Moonen, qui travaille pour Krinkels Greencare et pour son compte après ses heures.

Greentechpower: ‘Angelique, en quoi consiste ton boulot?’

Angelique Moonen: ‘Chez Krinkels, le travail comporte beaucoup de variété. L’accent est mis sur l’entretien des espaces verts en ce qui me concerne. Après mes heures, il s’agit aussi principalement d’entretien des espaces verts. Je m’occupe également du service hivernal. Parfois, je travaille en sous-traitance pour Krinkels, et il faut alors aussi mener d’autres travaux à bien, comme la réparation des surfaces en dur endommagées pour les parkings de Lidl, par exemple.’

GTP: ‘Pourquoi avoir choisi ce boulot?’

Angelique: ‘J’avais d’abord pensé être seulement indépendante, mais cela me faisait un peu peur. J’aime travailler chez Krinkels Greencare et je me sens vraiment bien là-bas. J’ai la liberté nécessaire et bien sûr cela fait beaucoup. Et je n’ai donc pas l’impression de travailler pour un patron. Je suis sur la route tous les jours et je peux organiser ma journée librement. Tant que mon planning est respecté et que mes clients sont terminés, il n’y a personne qui va venir dire quoi que ce soit. C’est vraiment pour ça que je veux continuer à faire ce travail. J’ai choisi d’être indépendante à titre complémentaire parce que de plus en plus de gens m’ont demandé si je voulais entretenir leur jardin. J’ai ensuite pris un numéro de TVA et j’ai attendu ce qu’il en adviendrait. Mais à ce jour, je ne peux certainement pas me plaindre. J’ai construit une belle base de clients pour des travaux que je mène à bien le samedi.’

GTP: ‘Quels sont les aspects les plus chouettes de ton boulot?’

Angelique: ‘Tout d’abord, j’aime bien être à l’extérieur, plutôt que d’être enfermée. J’ai vraiment besoin d’être en mesure d’être occupé avec la nature. J’aime vraiment aménager des espaces verts. Avec Krinkels, nous avons un projet à Louvain. Un certain nombre de jardins ont été fortnégligés et le résultat final est agréable à voir. L’appréciation des gens est vraiment chouette. En outre, il est également agréable de faire quelque chose de nouveau que vous n’avez jamais fait avant. Si ça marche, alors je suis vraiment heureuse. Un jardin peut vraiment donner aux gens un coup de pouce lorsqu’il est en ordre. Lorsque vous pouvez ramener les gens dans le jardin et voir qu’il s’y intéressent après des années, alors cela vous donne vraiment de la satisfaction.’

GTP: ‘Et les moins chouettes?’

Angelique: ‘Avec l’entretien des espaces verts, vous êtes très souvent à l’extérieur. Les conditions météorologiques ne sont donc pas toujours évidentes. Et pas question de s’arrêter trop souvent suite à la météo capricieuse, certainement en Belgique. Pour beaucoup de gens, ce serait un inconvénient, mais pas vraiment pour moi. On sait en effet à l’avance qu’il risque de faire trop chaud ou trop froid, et il suffit d’en tenir compte. Un autre point moins agréable, c’est que la saison d’élagage peut être vraiment intense. Vous commencez à 7h et vous ne vous arrêtez pas avant 20h. C’est ainsi tous les jours en saison. Cette période est assez exigeante. Je suis vraiment heureuse de le faire, même si de temps en temps c’est quand même éprouvant.’

GTP: ‘Que ferais-tu si tu n’étais pas employé dans le secteur des parcs et jardins?’

Angelique: ‘Je serais restée dans le secteur, mais je en sais pas si j’aurais osé être indépendante à titre complémentaire. J’ai toujours voulu être indépendante, donc opter pour ce statut à titre complémentaire est donc un beau terrain d’entente. Si Krinkels n’avait pas accepté de m’embaucher, j’aurais continué à postuler pour trouver un emploi dans le secteur. Ce n’était pas facile d’entrer dans ce monde d’hommes non plus.

Si je pouvais travailler avec quelqu’un, cela me rassurerait davantage. On est alors deux et l’un est le garant de l’autre en quelque sorte. Vous vous complétez les uns les autres dans le travail que vous faites. Tout le monde a sa spécialité et si c’est équilibré et que vous pouvez apprendre les uns des autres, il me semble que c’est une autre affaire. Je ne travaille pas là-dessus en ce moment et ce n’est pas une option non plus parce que je suis vraiment satisfaite là où je travaille.’

GTP: ‘Quel est ton plus grand rêve?’

Angelique: ‘‘Dans le passé, c’était surtout devenir indépendante. Mais depuis que je travaille chez Krinkels, cela a changé. Maintenant, je travaille dur pour devenir à terme chef d’équipe. Pouvoir gérer du personnel et planifier des chantiers serait vraiment motivant. Obtenir de gros contrats sur long terme me donnerait vraiment un coup de pouce.’

GTP: ‘Que conseillerais-tu à d’autres qui veulent commencer ou se perfectionner dans le secteur?’

Angelique: ‘Je dois dire que j’ai été particulièrement chanceuse. Mon chef de chantier et directeur de Krinkels a cru en moi et m’a aussi fait sentir comme il y avait plus en moi. J’ai été très bien supervisée pendant les premiers mois, et cela vous rend capable plus. Sortir de ma zone de confort était un travail pour moi. Le seul fait de me déplacer dans Louvain avec une remorque pour la première fois était un défi. Mais cela a renforcé ma confiance. C’est aussi un travail très dur à la fois dans vos études et dans votre travail. Après mes études secondaires en professionnel, la formation à la haute école a été vraiment difficile. Je suis fier de l’avoir fait. Après tout, il est également important que de prendre les choses en mains et de montrer ce qu’on veut vraiment. Il faut commencer avec de petites choses, comme le planning, par exemple. A long terme, la confiance s’accroît et les responsabilités suivent.’

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