Afin d’élargir sa gamme de services, la société Alplant de Sint-Gillis-Waas a récemment investi dans deux nouvelles machines Xpower pour le désherbage alternatif. Entretemps, cette nouvelle technique de désherbage par électrocution a été largement testée et est notamment proposée aux administrations publiques et aux clients industriels. Nous avons rencontré Peter Hemelsoen, le directeur d’Alplant, afin […]
Afin d’élargir sa gamme de services, la société Alplant de Sint-Gillis-Waas a récemment investi dans deux nouvelles machines Xpower pour le désherbage alternatif. Entretemps, cette nouvelle technique de désherbage par électrocution a été largement testée et est notamment proposée aux administrations publiques et aux clients industriels. Nous avons rencontré Peter Hemelsoen, le directeur d’Alplant, afin qu’il nous fasse part de ses attentes et de sa vision du désherbage de l’avenir pour les administrations publiques et les entreprises privées.
Alplant est active dans l’entretien des espaces verts publics depuis 1970. Au cours des premières années, il s’agissait principalement de l’entretien des bords de routes. C’est ainsi que la société a été l’un des pionniers pour faucher les bermes de la E40 et de la E17. L’entreprise a travaillé à petite échelle jusqu’en 1991. Peter Hemelsoen, le beau-fils du fondateur et propriétaire de l’époque, est ensuite venu travailler pour son beau-père et depuis lors, l’entreprise s’est développée année après année.
Aujourd’hui, Alplant est principalement active dans un rayon d’environ 60 km autour de Sint-Gillis-Waas et travaille à la fois pour les administrations publiques et des clients privés. Alplant investit dans des machines spécifiques depuis des années afin d’améliorer encore la qualité de son travail. Spécifiquement pour l’entretien des bords de route, par exemple, l’entreprise dispose d’une tête de fauche écologique et d’un robot de tonte sur chenilles pour les endroits difficiles d’accès ou les pentes raides. En outre, des investissements ont également été faits dans une combinaison de fauche et d’aspiration montée sur un tracteur à voie étroite afin de faucher facilement le long des pistes cyclables, entre les plantations et le mobilier urbain, etc. En plus de l’entretien ‘classique’ des routes, l’entreprise offre également un service sur mesure pour le service hivernal. Au fil des ans, l’offre pour la lutte non chimique contre les adventices a augmenté considérablement. Alplant propose un ensemble complet avec des brosses à adventices et des balayeuses, des brûleurs d’adventices et des unités à vapeur et à eau chaude. Récemment, le désherbage par électrocution est venu compléter l’offre.
La vision d’Alplant est assez claire: l’entreprise vise une maintenance verte et une protection de l’environnement technologiquement innovante grâce à des opérations commerciales complètes et respectueuses de l’environnement. Peter poursuit: ‘Nous nous concentrons sur l’écologie ainsi que sur l’ergonomie. Par écologie, j’entends que nous devons utiliser des solutions respectueuses de l’environnement dans la mesure du possible. Après tout, la législation zéro phytos nous a obligés à adapter notre approche. Nous balayons et brossons depuis un certain temps, cette première étape a été suivie par les techniques comme la vapeur et le brûlage. Et maintenant, il y a l’électrocution. Par ergonomie, j’entends que nous devons mettre la bonne machine au bon endroit. Malheureusement, il n’y a pas de machines miracles qui peuvent faire n’importe quoi et faire un travail parfait en toutes circonstances. Une approche efficace consiste à faire suivre différentes techniques, et au bon moment. En ce qui concerne la gestion actuelle des adventices, nous dégageons un certain nombre de tendances. Tout d’abord, nous remarquons une aversion accrue pour les produits chimiques et le développement d’adventices résistantes. La législation plus stricte signifie que nous devons également prendre en compte la biodiversité, les insectes et les oiseaux… Ce cocktail nécessite une gestion optimale des écosystèmes complexes.’
En plus de cette vision de l’entretien des espaces verts, Alplant se distingue également par la volonté d’intégrer le travail social dans le cadre de travail classique. Peter Hemelsoen a fait les premiers pas dans cette direction il y a environ 7 ans pour un appel d’offres dans le port d’Anvers. Suite aux réactions positives, ce projet a été reconduit. Il poursuit: ‘Nous essayons d’intégrer l’emploi social dans nos propres équipes, afin que ces personnes puissent également décrocher un emploi permanent au sein de notre entreprise. Ils portent tous un fardeau. Il est alors de notre devoir de les cartographier et de trouver une solution appropriée grâce à des conseils sur mesure. Au fil des ans, environ cinq personnes ont été engagées de cette manière.Ces personnes décrochent un emploi permanent chez nous et en sont extrêmement reconnaissantes. Elles pensent aussi à leur manière et cela crée une situation gagnant- gagnant. Personnellement, c’est une énorme satisfaction pour moi d’aider davantage ces personnes et, de plus, je crois qu’à long terme, cela sera également nécessaires, car beaucoup de postes vacants sont difficiles à pourvoir. Cela s’inscrit également dans une façon durable de gérer et de faire évoluer une entreprise comme la nôtre.’
Peter Hemelsoen est entré en contact avec la société Zasso, qui a développé le Xpower, pour la première fois fin 2018. Il a vite été convaincu des nombreuxavantages proposés par ce système. En 2020, il se rend aux Pays-Bas pour voir la première machine au travail. Le système s’est avéré fonctionner dans la pratique et en octobre de la même année, il décide d’acheter immédiatement deux machines identiques. La première a été livrée en avril et a été immédiatement soumises à des tests approfondis. Les premiers résultats semblent déjà prometteurs. Peter: ‘C’est un investissement énorme et nous allons essayer de travailler quotidiennement avec cette machine pendant les prochaines semaines et les prochains mois. Nous recevons beaucoup de questions sur le système, et plus particulièrement en ce qui concerne le contrôle de la renouée du Japon. Dans un premier temps, nous devrons passer beaucoup de temps à expliquer le fonctionnement de ce concept et les résultats obtenus. C’est un défi sérieux, mais je voulais être parmi les premiers à investir dans une telle machine. Dans une première phase, nous travaillons exclusivement en combinaison avec des tracteurs à voie étroite. Par la suite, j’aimerais monter le système sur un bras hydraulique (de fauche) afin que nous puissions également traiter les endroits difficiles d’accès.’
Cette machine est la version ‘urban’ du XPower et a une largeur de travail de 1,20 mètre. La machine est alimentée par 9 ou 12 unités de puissance. Un générateur est fixé à l’arrière du tracteur et procure l’énergie nécessaire. La machine frontale repose sur un cadre avant mobile et est équipée de 3 rangées d’électrodes statiques. La haute tension électrique détruit alors les cellules végétales à la racine et les plantes vont se dessécher. La chlorophylle est immédiatement endommagée de cette manière et les cellules de la plante sont également partiellement endommagées. Les feuilles, la tige et la racine se dessèchent et l’approvisionnement en eau dans les fibres sera interrompu. Les plantes vont donc se dessécher rapidement.
Ce désherbage systématique nécessite un contact direct avec les feuilles. Lors de son déploiement, la quantité d’énergie et une application optimisée sont crucialespour obtenir un résultat efficace. Les plantes avec beaucoup de feuilles et de masse d’eau auront besoin de moins d’énergie, tandis que les plantes ligneuses seront de préférence fauchées à l’avance afin de travailler efficacement. Il s’agit d’un désherbage systématique et non sélectif qui applique une dose létale d’énergie via des électrodes, et dans un circuit électrique fermé. Le XPU fonctionne par contact, tout comme les herbicides chimiques systémiques, mais sans impact négatif sur l’environnement tels que, par exemple, la résistance et les résidus.
En plus de l’efficacité plus élevée, une vitesse de travail plus élevée est également possible. L’effet est rapide et durable et affecte également le système racinaire des herbes. Seuls les agents chimiques génèrent le même effet. De plus, le sol et l’environnement ne sont pas chauffés, de sorte que les biotopes existants ne sont pas endommagés. Les insectes sont également protégés. Le XPU ne dépend pas de la plante ou de la température et assure une préservation optimale du sol, sans érosion. Cette application s’inscrit également parfaitement dans la législation zéro phytos car aucun produit chimique ou toxique n’est utilisé et la technique peut être appliquée dans tous les domaines.
Pour travailler, un contact direct est nécessaire. Un système d’auto-exploitation breveté assure une alimentation stable et uniforme. Grâce à l’applicateur avant protégé (l’unité électrique à l’avant donc), il n’y a pas de risque de contact. De plus, l’électricité n’est transportée à travers le système que lorsque le circuit est fermé et que l’applicateur avant est stable et orienté vers le bas. La distance de sécurité est d’au moins 3 mètres et des capteurs Lidar mettent le système en sécurité en cas d’obstacles, de personnes ou d’animaux qui s’approcheraient trop près.
Chez Alplant, quatre personnes ont reçu une formation spécifique afin de pouvoir utiliser le XPower efficacement et en toute sécurité. Les premières expériencespratiques sont extrêmement positives. Peter: ‘En plus de la lutte contre les mauvaises herbes ‘classiques’, le XPU offre une solide valeur ajoutée pour le contrôle des adventices difficiles et envahissantes. Par exemple, la renouée du Japon cause beaucoup de problèmes et est difficile à contrôler. Avec le XPU, la viabilité diminue considérablement et la densité de la plante est également considérablement réduite. Etant donné que la plante s’assèche complètement, aucune élimination spéciale des déchets n’est nécessaire. Il en va de même pour l’ambroisie. Si seule la tonte est utilisée, environ 38 % de la population d’ambroisie est contrôlée. Grâce au XPU, nous contrôlons environ 90% de la population.’ Pour l’avenir, Peter croit que cette façon de travailler sera plus efficace. Avec ces machines spécifiques, il veut travailler dans un secteur plus large. L’investissement dans ce type de matériel est assez conséquent et il voit donc une valeur ajoutée dans le développement de la coopération avec ses collègues-entrepreneurs existants.