Au Benelux, diverses parties travaillent sur le développement d’une machine de désherbage pour les terrains de sport avec caméras, mais Grootgroener de Wierden aux Pays-Bas a un modèle prêt à être commercialisé. Le Weedaway, comme on appelle la machine, reconnaît les mauvaises herbes à l’aide d’une caméra, et les arrache ensuite. En tant que fils […]
Au Benelux, diverses parties travaillent sur le développement d’une machine de désherbage pour les terrains de sport avec caméras, mais Grootgroener de Wierden aux Pays-Bas a un modèle prêt à être commercialisé. Le Weedaway, comme on appelle la machine, reconnaît les mauvaises herbes à l’aide d’une caméra, et les arrache ensuite.
En tant que fils d’agriculteur, André Trip, le directeur de la société néerlandaise Grootgroener, a toujours détesté biner et couper les mauvaises herbes sur l’exploitation agricole de son père. Cela l’a donc incité en 2017 à développer une machine de désherbage avec technologie de caméra pour les terrains de sport. En outre, la municipalité de Wierden a demandé il y a cinq ans si Grootgroener, qui s’occupe de l’entretien des terrains de sport de cette municipalité, n’avait pas la possibilité de travailler à une gestion alternative des mauvaises herbes.
Dans un premier temps, les employés de Grootgroener géraient manuellement aux mauvaises herbes sur les terrains de sport. André Trip: ‘Mais c’était un travail si dur et laborieux pour mes hommes que j’ai décidé de développer une machine de désherbage.’ Le directeur a contacté divers fabricants de machines et d’outils aux Pays-Bas, mais personne ne voulait développer une telle machine avec Grootgroener. La chose délicate était également selon M. Trip que, si vous voulez développer une telle machine pour les terrains de sport, vous devez le faire correctement du premier coup. ‘Sur les terrains de sport, chaque mètre carré est important.’
Sur un terrain de sport standard aux Pays-Bas, deux pulvérisations sont réalisées chaque année sur toute la surface afin de gérer tout une série d’adventices telles que le pissenlit, le plantain et la renouée des oiseaux. Le Diclophar est un produit qui est souvent utilisé pour cela. Le risque que cet agent se retrouve dans le sol ou les eaux de surface est assez élevé car les terrains de sport sont généralement bien drainés. Sur un terrain de sport bien géré, souvent pas plus de 10 à 15% de la surface est occupée par des mauvaises herbes à feuilles larges. M. Trip: ‘La plupart des pesticides finissent dans des endroits où il n’y a pas de mauvaises herbes. C’est pourquoi j’ai commencé à chercher des caméras et des systèmes capables de reconnaître ces mauvaises herbes à feuilles larges.’
Photographier les pissenlits toute l’année
C’est pourquoi André Trip a contacté en 2019 une entreprise qui dispose d’un système qui permet de reconnaître les plantes lorsque vous les prenez en photo. Si vous prenez une photo d’une certaine plante – dans le monde entier – le programme indique de quelle plante il s’agit (dans la mesure où le système reconnaît la plante, bien sûr). Ce système pourrait également reconnaître les mauvaises herbes dans les terrains de sport et ainsi vous pourriez les contrôler mécaniquement ‘en fonction des adventices présentes’. M. Trip a également contacté une entreprise active dans l’agriculture avec reconnaissance par caméra des plantes. ‘Après tout, vous pouvez définir des algorithmes sur la reconnaissance d’image et sur la texture de la plante, et ce composant de texture en particulier est très important.’ Cependant, cette texture des mauvaises herbes change progressivement au cours de la saison, vous devez donc avoir des images toute l’année. Et un pissenlit, par exemple, passe également par différentes phases et toutes les phases doivent bien sûr être reconnues par les caméras. Dans le cas de Grootgroener, le contrôle des mauvaises herbes concernait principalement les pissenlits et le plantain.
Un employé de l’entreprise a donc été envoyé pendant un an pour photographier le pissenlit dans toutes ses phases de croissance. Par la suite, un système informatique a été développé qui divise un terrain de sport en blocs de 10 par 10 centimètres. Comme le système d’algorithme est déjà bien formé, la machine de désherbage Weedaway reconnaît déjà le pissenlit dans environ 70% des cas. Celui-ci est ensuite automatiquement arraché au moyen de couteaux spéciaux.
La concession Gebr. Ezendam de Borne s’est mise au travail et a assemblé le Weedaway. Depuis août 2020, Grootgroener teste en permanence sur la pelouse derrière l’entreprise elle-même et sur les terrains de sport qu’elle entretient. En conséquence, le système de la machine de désherbage a progressivement reconnu de mieux en mieux les adventices, en mettant l’accent sur les pissenlits et le plantain. Il ramasse maintenant environ 70% des pissenlits automatiquement. Pour les terrains de sport amateur aux Pays-Bas, cela est acceptable selon M. Trip. Les clubs professionnels veulent garder le zéro quand il s’agit des adventices sur leurs terrains. M. Trip: ‘En tout cas, vous voyez au Benelux que l’acceptation de la lutte chimique est de moins en moins nombreuse. Nous devrons donc passer à (plus) de contrôle mécanique.’
Le Weedaway est simplement monté sur un relevage trois points. De plus, vous devez avoir au moins deux connexions de 12 volts et un distributeur simple effet avec retour libre afin d’entraîner le compresseur. Cette machine portée pèse environ 800 kg et vous avez besoin d’un tracteur d’au moins 60 ch pour travailler avec. Les couteaux fonctionnent à l’air comprimé, il y a donc un compresseur à entraînement hydraulique monté sur la machine. Les couteaux sont contrôlés par la reconnaissance de la caméra. Par exemple, dans le cas où il y a un pissenlit ou une mauvaise herbe exactement entre deux couteaux, deux couteaux agissent en même temps pour que les mauvaises herbes soient toujours arrachées.
Grootgroener fournit le programme et le matériel pour l’ordinateur Weedaway lui-même. Si un client le souhaite, Grootgroener peut regarder le travail. Des étudiants du département Novel-T de l’Université de Twente ont aidé Grootgroener pendant un an et demi dans le développement du logiciel pour la machine de désherbage. M. Trip: ‘Et ils étaient aussi très enthousiastes, alors nous avons été énormément motivés pour développer cette machine.’ Grootgroener a reçu une subvention de recherche sur l’innovation dans les petites entreprises (SBIR) de l’Agence néerlandaise pour les entreprises (RVO).